Il y a des jours comme celui-ci ou il valait mieux rester au lit. Qu’elle journée merdique avec des profs merdiques et des cours merdiques. J’enfonçais rageusement mes mains dans mes poches et marchais dans le long couloir en direction du dortoir des démons.

J’étais seul, les derniers cours étaient finis depuis un moment mais malheureusement pour moi, je n’avais pas pus m’éclipser aussi rapidement que d’ordinaire. Pourquoi ? Tout simplement car mon professeur voulait que je reste pour me dire qu’il fallait que je fasse un peu plus d’efforts pour participer en classe. Moi ? Faire plus d’efforts ? Il avait de l’humour celui-là.….c’était ironique bien sûr.
Mais, ce n’était pas tant le fait qu’il m’ait dit ça qui m’avais énervé. Ce qui m’avais vraiment mis en rogne, c’est que tous les profs sans exception m’avaient servis le même discours toute la journée.
En plus de cela, je dormais très mal en ce moment, me réveillant toutes les nuits et je n’arrivais pratiquement jamais à me rendormir. Je revoyais encore et toujours les images de mon passé, ce qui n’arrangeait vraiment pas mon humeur. Enfin, passons….

J’arrivais finalement dans ma chambre, jetant mon sac de cours par terre dans un coin de la pièce pour ensuite m’étalais sur mon lit, je croisais mes mains derrière ma tête et fixais le plafond. Je ne savais pas quoi faire, les cours étaient fini, je n’avais pas beaucoup de devoirs et je n’avais aucune envi de les faire maintenant. Il serait évidemment inutile que j’essaye de dormir sachant pertinemment que je ne parviendrais pas à fermer les yeux.

Je me relevais et alla chercher un calepin et un crayon dans l’un des tiroirs de mon bureau. Dessiner n’était pas une mauvaise idée et je n’avais rien d’autre à faire de toute façon.

Je sortis de la chambre et me dirigeai vers le parc. Je serais sans doute seul car il était souvent désert vers cette heure-ci, avec un peu de chance personne ne viendrait me déranger. Je vis un banc à l’ombre d’un arbre et m’assis confortablement dessus, sortant ensuite mon calepin et mon crayon d’une des poches de ma veste.

Je commençais à dessiner un phœnix déployant majestueusement ses ailes. Le phœnix, symbole de la mort et de la résurrection, un oiseau légendaire possédant le pouvoir de renaître de ses cendres après s’être consumé par ses propres flammes. J’aimerais trouver au plus profond de moi-même, la force de renaître comme cet oiseau mais je savais que ce vœu était impossible.

Aujourd'hui comme à peu près tous les autres jours je suis de bonne humeur, j'ai réussi à comprendre tous les cours et je les ai trouvés plutôt simple. Pourtant, je me suis souvent perdu dans mes pensées du coup j'ai été beaucoup interroger à cause de cela, mais à chaque fois j'ai pu répondre aux questions facilement.

La dernière sonnerie sonne enfin, mais le professeur à décider de me convoquer il me dit que je suis trop distraite. Je fais comme si j'étais intéressé le laissant seulement parler, après tout j'ai toujours été comme ça je ne vais pas changer maintenant.
Il finit enfin son monologue je lui dis au-revoir et sors de la classe. Je me dirige vers ma chambre, je pose mon sac à côté de mon lit et je m'allonge sur celui-ci. Quelle super journée aujourd'hui malgré que les cours ont été fatiguant, je vais enfin pouvoir me reposer et profiter de cette belle journée.

Je regarde autour de moi et sur mon bureau je vois mon cahier à dessin, je me lève et je vais regarder dedans. Il y a tous les dessins que j'ai réalisés depuis le début de l'année. Je dessine diverses choses, je regarde le paysage ou la personne qui est en face de moi et je dessine.
A l'époque je prenais beaucoup ma sœur comme modèle et elle se demandait toujours pourquoi je voulais la dessiner elle, la réponse était simple pourtant, elle m'inspirait. De penser à tout ça me fait faire un léger sourire.

Je prends le cahier dans mes mains et un crayon. Je sors de ma chambre et marche en regardant devant moi cette fois, la dernière fois je suis rentrée dans mon ennemi je fais donc plus attention depuis ce jour.

Je marche en sautillant j'ai hâte de pouvoir dessiner, j'arrive au parc je vois qu'il n'y a personne. J'avance jusqu'au moment ou mon regard ce pose sur un banc, le banc où j'ai l'habitude de m'asseoir.
Les paysages sont très beaux vu de la-bas le banc est à l'ombre en plus ce qui est vraiment pratique, mais aujourd'hui il y a quelqu'un dessus qui est en train de dessiner quelqu'un d'autre aime le dessin comme moi, je suis trop contente.

Je marche en direction de ce banc et m'assoie dessus. Je tourne la tête pour voir cette personne c'est un homme d'une vingtaine d'année, je regarde sont calepin, c’est un phœnix très jolie qui est dessus.
J'ai envie de lui parler alors je me lance.

Wow, ce dessin est magnifique, les phœnix sont des êtres vraiment très symboliques et captivant, tu as fait un très bon choix.

Oups, je ne connais même pas son nom, je devrais lui demander.

Tu t'appelles comment ? Moi c'est Mitsuro Nami.

Je le regarde en souriant.

Mon crayon en main, créant avec précision et fluidité des ombres et des lumières faisant apparaître petit à petit un phœnix. J’avais réussis à faire une reproduction quasi-parfaite de l’image de cet oiseau que j’imaginais.
Dessiner était pour moi un plaisir, une passion mais cela n’empêchais pas la difficulté car le dessin était une activité dans laquelle il fallait avoir beaucoup d’imagination et de patience. Mais la véritable difficulté était de savoir mettre sur papier des images concrètes à partir de pensées abstraites.

Dessiner me procurais vraiment du bien-être mais il m’apportait aussi quelque chose bien au-delà de ce sentiment. Ma colère s’estompait peu à peu et j’arrivais enfin à ne plus penser à cette journée. Le silence m’apaisait lui aussi. Détendu, j’entendis à peine une personne s’asseoir à mes côté. « Wow, ce dessin est magnifique, les phœnix sont des êtres vraiment très symboliques et captivant, tu as fait un très bon choix. » Je sursautais, ne m’attendant pas du tout à être abordait. Je me retournais vers la personne à mes côté, assez énervé d’avoir été surpris, pour lui dire le fond de mes pensées. Je commençais à ouvrir la bouche pour parler mais aucun son ne sortit.
La personne assise sur le banc était une magnifique jeune fille dont les cheveux étaient couleur ébène, elle avait de grand yeux magnifique et un sourire enfantin. Elle respirait l'innocence et la joie de vivre. Elle ne me laissa pas le temps de parler et rajouta « Tu t'appelles comment ? Moi c'est Mitsuro Nami. ».

Mitsuro Nami ? C’était un nom doux et angélique. Elle me regardait en souriant gaiment. J’avais connu pas mal de femmes mais aucune d’entres-elles n’avaient posé un regard aussi doux sur moi. Je la regardais dans les yeux, rougissant légèrement.

-..Yoshino…Shi…Shiki

Elle devait certainement me trouver ridicule en rougissant et en bégayant comme un adolescent parlant avec une fille pour la première fois de sa vie. Gêné, je détournais mon regard et reportais mon attention sur mon dessin. Je murmurais plus pour moi-même sans lâcher des yeux le phœnix :

-Oui, il est très symbolique pour moi…

Je ne devais pas me laisser aller et encore moins paraître « faible ». Je tentais de reprendre contenance et me retourna vers elle en la regardant sévèrement :

-N’aborde pas n’importe qui comme ça !

D'aborder cet homme comme ça le fit sursauter, il étais tellement plongé dans son dessin qu'il ne m'a pas vu.
Mince je ne voulais pas lui faire peur, je voulais seulement lui parler.
Il se retourne avec un air énerver, il ouvre la bouche, il est sûrement pas très content que je le coupe dans son dessin va-t-il me crier dessus ?
Finalement il ne dit rien, il reste seulement comme ça. Puis il finit par me répondre.

..Yoshino…Shi…Shiki

Il me dit cela en rougissant et en bégayant, je trouve ça très mignon.
C'est la première fois que quelqu'un rougit et bégaye en me parlant.
Il doit être timide, je ris légèrement.

Tu es très mignon tu sais, c'est la première fois que quelqu'un rougit et bégaye devant moi. Tu as un joli nom.

Gêné d'avoir bégayé et rougit je pense, il détourne son regard sur son dessin. Je regarde le phœnix à mon tour, je le trouve vraiment très jolie. Il dessine vraiment bien.
Quand je m'y attends le moins Yoshino Shiki reparle.

Oui, il est très symbolique pour moi…

Il dit ça pratiquement en murmurant, mais je pus l'entendre quand même, alors comme ça c'est très symbolique pour lui. Ça ne m'étonne pas, après tout un dessin c'est fait avec le cœur. Tous mes dessins ont une signification pour moi, je le comprends en quelque sorte.
Je tourne la tête et balance mes pieds en souriant.

Ça ne m'étonne pas qu'il soit très symbolique pour toi.

Je me stoppe, puis tourne la tête en le regardant tout en continuant de balancer mes pieds.

Tu la dessinés avec ton cœur ce qui le rend encore plus symbolique et comme je dis toujours le dessin est le reflet de nous-mêmes. Chaque dessin qui est dessiné à une signification particulière pour la personne qui le crée.

Je lui sourie. Il se retourne et me regarde sévèrement.
Mince, j'ai dit quelque chose qui ne va pas, je me demande qu'est ce qu'il va me dire.

N’aborde pas n’importe qui comme ça !

Oh, je suis surprise qu'il me parle de ça d'un coup, lui qui au début ne parlait pas beaucoup. Je lui sourie de nouveau.

Mais tu n'es pas n'importe qui n'est-ce pas ? Tu es Yoshino Shiki.

Je rigole, c'est vrai après tout cet homme aime le dessin et peux faire des choses magnifiques comme ce phœnix, ça ne peut-être qu'une bonne personne.
J'arrête de balancer mes pieds.

Tu sais dessiner avec ton cœur, ce phœnix en est la preuve donc tu n'es pas n'importe qui.

Je lui dis ça tout en souriant, je tourne la tête et regarde le ciel il est trop magnifique.
Je le regarde de nouveau et je rigole.
Cet homme à une manière de réagir très intéressante je trouve.

Je me sentais stupide de rougir devant cette fille et en plus de ça, j’avais bégayais en me présentant. Je pensais qu’elle se moquerait mais contre toutes attentes, elle rit gentiment et me répondit :

Tu es très mignon tu sais, c'est la première fois que quelqu'un rougit et bégaye devant moi. Tu as un joli nom.

J’avais un joli nom et j’étais mignon ? Je rougis encore plus et répondit :

-euh …m..merci

Je détournais ensuite mon regard complètement gêné, sans comprendre pourquoi cette jeune fille me déstabilisait autant. Il émanait d’elle, beaucoup de chaleur, de douceur et de lumière. Je tentais de reprendre contenance et essayais de ne pas paraitre encore plus ridicule que je ne l’étais déjà. Reportant mon attention sur mon dessin, j’ai dit dans un murmure que le phœnix était très symbolique pour moi et elle me répondit joyeusement :

Ça ne m'étonne pas qu'il soit très symbolique pour toi.

Je souris tristement, si elle savait. Non, elle ne pouvait pas comprendre ce qu’il représentait pour moi. Ce que je lui fis remarquait

-Non, tu ne peux pas comprendre

C’était vrai, personne ne pouvait comprendre et encore moins cette jeune femme. Elle, qui paraissait si heureuse, comment pourrait-elle imaginer ce qui me ronge et me détruit petit à petit.
Je lâchais des yeux mon dessin et la regarda à nouveau pour voir sa réaction mais elle continuait toujours de me sourire et rajouta :

Tu la dessinés avec ton cœur ce qui le rend encore plus symbolique et comme je dis toujours le dessin est le reflet de nous-mêmes. Chaque dessin qui est dessiné à une signification particulière pour la personne qui le crée.

Innocence et lumière, elle ne pouvait être qu’un ange. Un ange que je n’avais pas le droit d’approcher, de toucher. Le monde dans lequel j’étais enchainé n’était que ténèbres et désespoir, je n’avais pas le droit de l’y entrainer. Je n’avais en cet instant qu’une pensée, il fallait que je l’éloigne de moi. Je m’étais alors tournais vers elle pour lui dire sévèrement de ne pas aborder n’importe qui mais elle me souriait toujours et me répondit :

Mais tu n'es pas n'importe qui n'est-ce pas ? Tu es Yoshino Shiki.

Je la regardais toujours sans savoir quoi répondre, elle riait et rajouta :

Tu sais dessiner avec ton cœur, ce phœnix en est la preuve donc tu n'es pas n'importe qui.

Je suivais son regard qui se dirigeait vers le ciel :

-avec mon cœur ? Sans doute…

Je la regardais à nouveau et rajouta

-Bien sur que si, je suis n’importe qui. Je suis juste un…démon. Moi, un démon. Toi, un ange. Tout le monde ici est n’importe qui.

Je tournais la tête sur le côté et baissa les yeux pour ne pas croiser son regard
Je rajoutais amèrement

-Tout le monde en ce monde est n’importe qui et il existe des êtres qui sont encore moins que cela.

Encore moins que cela. Oui, des êtres comme moi.

J'avais ri légèrement, car je trouve ça très mignon et je lui ai dit.
Il rougit encore plus et me répond :

euh …m..merci

De voir quelqu'un qui rougit autant je trouve ça vraiment adorable.
Je lui sourie.

De rien, tu sais, je le pense vraiment.

Il détourne son regard sur son dessin, quand je lui dis '' ça ne m'étonne pas qu'il soit très symbolique pour toi.''
Il me répond :

Non, tu ne peux pas comprendre

Il me dit cela avec un sourire triste et un regard que j'ai déjà vu a l'époque quand mon père était dans sa dépression.
Pourquoi l'a-t-il lui aussi ?
Ça me déstabilise pendant une seconde, mais je me reprends vite et lui sourie.

Il me regarde. Je continue de lui parler en lui disant que ce n'était pas n'importe qui, vu qu'il savait dessiner avec son cœur quand il me dit de ne pas aborder n'importe qui.
J'avais ensuite tourné mon regard vers le ciel. Pendant que j'étais dans ma réflexion sur sa façon d'agir.
Je l'entends de nouveau me parler.

Avec mon cœur ? Sans doute…

Je le regarde de nouveau, pourquoi sans doute ? Pour lui il est symbolique ce dessin, moi j'en suis sûr qu'il est fait avec son cœur.
Je lui sourie de nouveau.

Moi j'en suis sur

Il me regarde de nouveau, je me demande qu'est ce qu'il va me dire cette fois.

Bien sur que si, je suis n’importe qui. Je suis juste un…démon. Moi, un démon. Toi, un ange. Tout le monde ici est n’importe qui.

Il tourne la tête et baisse les yeux. Je le laisse parler sans rien dire je l'écoute seulement, il rajoute amèrement.

Tout le monde en ce monde est n’importe qui et il existe des êtres qui sont encore moins que cela.

Il pense vraiment comme ça, il y a quelque chose avec lui qui est vraiment différent, je me demande vraiment quoi.
Je pose ma main sur sa joue et lui retourne la tête doucement.

Tu n'as pas besoin de tourner la tête et baisser les yeux je ne vais pas te manger.

Je ris et j'enlève ma main pour la poser sur mes jambes. Je le regarde et sourie.

Comment tu as deviné que j'étais un ange ?

Je le regarde sérieusement.

Dis-moi qu'elle est la différence entre un démon et un ange ?

Je me stoppe puis reprend.

Ange, Démons, c'est la même chose pour moi on a tous un cœur. Il n'y a personne qui est n’importe qui ou moins que cela, comme tu l'as dit. Nous sommes tous fait de chair et de sang, nous sommes donc tous pareils.

Je le regarde en souriant cette fois-ci

Enfin c'est ce que je pense.

Il a une façon de penser vraiment différente.

J’avais rougis et bégayais en la remerciant, cette réaction était vraiment stupide mais elle me souriait toujours

De rien, tu sais, je le pense vraiment.

Pour cacher ma gène, je détournais mon regard pour le poser sur le phœnix. Lui au moins, ne me faisais pas rougir.
Je souris, elle n’avait pas besoin de préciser qu’elle était sincère, je sentais qu’elle l’était.
Sans lâcher des yeux l’oiseau que j’avais dessiné, je lui ai répondu qu’elle ne pouvait pas comprendre quand elle m’avait dit que ça ne l’étonnait pas que le phœnix soit symbolique pour moi. Elle continuait de me parler, me disant que je n’étais pas n’importe qui après lui avoir dit qu’elle ne devait pas aborder les gens comme ça. Elle m’avait également dit que je n’étais pas n’importe qui car je savais dessiner avec mon cœur. Je fus surpris par sa réponse, j’avais des doutes

Moi j'en suis sur

Je n’avais pas la même vision des choses, je lui ai répondu que comme tout le monde, j’étais n’importe qui. Que nous soyons des anges, des démons ou des humains, nous sommes n’importe qui. Je baissais ensuite les yeux et tournais la tête pour ne pas avoir à la regarder en face et j’ajoutais amèrement que tout le monde était n’importe qui, mais qu’il existait des êtres encore moins que cela.

Je ne comprenais pas pourquoi je lui disais tout ça, pourquoi je m’ouvrais à elle. Elle posa ensuite sa main sur ma joue et me fis tourner la tête pour que je la regarde.

Tu n'as pas besoin de tourner la tête et baisser les yeux je ne vais pas te manger.

Elle rie et enleva sa main, j’effleurais de mes doigts ma joue qu’elle avait touché, sa main était douce et chaude, c’était agréable. Je reposais ensuite ma main sur mon calepin. Elle me demanda, toujours en souriant :

Comment tu as deviné que j'étais un ange ?

Je devais bien avouer que je ne m’attendais pas à cette question. Elle était un ange, je l’ai su des que j’avais croisé son regard. Elle était douce, pur et semblait attirer la lumière.
Je lui souris timidement et haussa les épaules :

- que pourrais-tu être d’autre, si ce n’est, un ange ?

Elle était un ange, certes, mais pas uniquement dans le sens ou elle l’entendait. Mais je ne pouvais pas lui dire tout cela, n’est-ce-pas ?
Son regard avait changé, elle me regardait à présent sérieusement et me demanda :

Dis-moi qu'elle est la différence entre un démon et un ange ?

Je la regardais toujours sans rien dire, la laissant parler.

Ange, Démons, c'est la même chose pour moi on a tous un cœur. Il n'y a personne qui est n’importe qui ou moins que cela, comme tu l'as dit. Nous sommes tous fait de chair et de sang, nous sommes donc tous pareils.

Elle retrouva enfin, son magnifique sourire

Enfin c'est ce que je pense

Je baissais les yeux, admiratif devant un cœur aussi simple et pur que le sien. Je tournais la tête, le regard vitreux et murmura sombrement

-si seulement, eux aussi avaient pensé comme ça…

…je n’aurais pas autant souffert

-nous ne sommes pas tous pareils car ce ne sont pas nos origines qui déterminent ce que nous sommes mais ce sont nos actes qui font de nous, ce que nous devenons.

Je devais absolument reprendre mes esprits et la faire partir, il ne fallait pas qu’elle reste près de moi. Je lui ai dit brusquement :

-vas-t’en !

Quand je lui dis que je le pense vraiment je le vis sourire. Je suis contente.
Il a des doutes quand je lui dis qu'il avait dessiné avec son cœur je lui répond'' moi j'en suis sur'' c'est vrai après tout ça se voit.

Il me dit que tout le monde est n’importe qui, moi je ne pense pas la même chose. Il tourna la tête et baissa les yeux en disant cela. Alors, je lui ai fait tourner la tête avec ma main et lui ai dit '' Tu n'as pas besoin de tourner la tête et baisser les yeux je ne vais pas te manger.'' J'avais ensuite ri.

Quand j'enlève ma main et la pose sur mes jambes je le vois effleurer de ses doigts la joue que j'ai touché.
Il doit se demander pourquoi j'ai fait ça, il y avait d'autre façon pour lui faire tourner la tête je me demande pourquoi j'ai choisi celle là.

Il repose sa main sur son calepin. Il me dit que je suis un ange et lui un démon, mais comment a t- il su? Je lui pose la question.
Il me sourit timidement et hausse ses épaules.

Que pourrais-tu être d’autre, si ce n’est, un ange ?

Qu'est-ce que j’aurais pu être d'autre ? Je me le demande.
Je lui fais un grand sourire.

J'aurais pu être un démon comme toi. Si tu t'étais trompé qu'est-ce que tu aurais fait ?

Je le regarde sérieusement et je lui demande qu'elle est la différence entre un démon et un ange. Je continue et lui dit que pour moi personne était n'importe qui, que démon et ange c'était pareil.
Je lui sourie de nouveau et lui dit '' enfin c'est ce que je pense''.
Il baisse les yeux puis tourne la tête avec un regard vitreux.
Il murmura sombrement.

Si seulement, eux aussi avaient pensé comme ça…

Son regard, c'est le même...
Eux ? De qui il parle.
Je le regarde et le laisse parler.

Nous ne sommes pas tous pareils car ce ne sont pas nos origines qui déterminent ce que nous sommes mais ce sont nos actes qui font de nous, ce que nous devenons.

Je le regarde intrigué.

Eux ? De qui tu parles ?

Cette question est sortie toute seule, mince.

Tu as raison ce ne sont pas nos origines qui font ce que nous sommes, mais nos actes.
Je pense que nous avons tous une raison cachée quelque part qui nous pousse à faire nos actes.
Je te l'ai dit nous avons tous un cœur qui bat à la même vitesse, c'est ce qui me prouve à moi que nous sommes tous pareils.
Nous avons peut-être des manières de réagir différentes, mais pour tout le reste nous ne sommes pas si différents les uns des autres.

Sa façon de penser est vraiment intéressante.

vas-t’en !

Il me dit ça brusquement, je ne m'y attendais pas. Pourquoi il veut que je m'en aille maintenant, que lui arrive-t-il ?

Pourquoi tu veux que je m'en aille ?
Oh, non j'ai dit quelque chose de mal c'est sa ?

Je me tourne et lève mes yeux au ciel, puis je réfléchit.
Qu'est-ce que j'ai encore dit de mal ?
J'ai beau y penser, mais je ne vois vraiment pas.

J’avais retiré mes doigts de ma joue, là ou elle avait posée sa main pour me faire tourner la tête, reposant ensuite ma main sur mon calepin, ne lâchant pas la jeune femme du regard. Elle me souri et me demanda comment j’avais fait pour savoir qu’elle était un ange et je lui ai répondu qu’elle ne pouvait être qu’un ange.
Un ange, oui. Elle l’était, dans tous les sens du terme.
Elle me fit un grand sourire, un magnifique sourire, elle était radieuse.

J'aurais pu être un démon comme toi. Si tu t'étais trompé qu'est-ce que tu aurais fait ?

Encore une question à laquelle je ne m’étais pas attendu. Je levais un sourcil d’un air septique

-Toi ? Un démon ?

Les anges et les démons pouvaient facilement se reconnaître entres-eux grâce à leurs auras, leurs présences, leurs odeurs.
Je souris légèrement

-Non, impossible. Comme tous les anges, tu as une présence lumineuse et…

Nami, tu n’as rien de démoniaque en toi alors je peux l’affirmer sans me tromper, tu es bel et bien un ange.
Je tournais la tête

-rien, oubli ce que je viens de dire

Je n’étais vraiment pas doué pour manier les mots.
Elle me demanda ensuite qu’elle était la différence entre les Anges et les Démons, me disant que pour elle, nous étions tous pareils. Tous faits de chaire et de sang, tous identiques. J’aimais sa façon de penser et je me disais que si « eux »aussi avaient pensés comme ça, je n’aurais pas tout perdu.

Eux ? De qui tu parles ?

Je sursautais. Aurais-je pensé à voix haute ? Vu sa question, ça ne faisait aucun doute. « Eux » ? Ils m’avaient tout pris ! J’avais souffert pendant plusieurs années par leurs fautes jusqu’as ce jour ou j’avais versé leur sang.
Je serrais les poings, des images me revenaient. Je me réentendais crier, supplier. Je me souvenais de la folie et du désespoir qui m’envahissait. Je ne voulais pas me souvenir.
Mais, pourquoi m’avait-elle posé cette question ?

J’essayais de garder un contact avec la réalité.
Je lui ai dit que c’était nos actes qui déterminaient ce que nous devenions et non pas nos origines.

Tu as raison ce ne sont pas nos origines qui font ce que nous sommes, mais nos actes.
Je pense que nous avons tous une raison cachée quelque part qui nous pousse à faire nos actes.
Je te l'ai dit nous avons tous un cœur qui bat à la même vitesse, c'est ce qui me prouve à moi que nous sommes tous pareils.
Nous avons peut-être des manières de réagir différentes, mais pour tout le reste nous ne sommes pas si différents les uns des autres.

Un cœur, je n’étais plus vraiment sûr d’en avoir un.

On dit souvent qu’il faut regarder avec son cœur et non pas voir avec ses yeux alors si tu pouvais me voir avec ton cœur, me voir tel que je suis réellement, tu verrais que mon cœur n’est qu’une coquille vide.

Je ne la regardais plus, perdu dans mon désespoir

-Le mien est mort depuis longtemps

J’étais stupide ! Pourquoi j’avais dit ça ? Je réussi à me ressaisir, me retournant vers elle brusquement et lui ai dit se s’en aller. Elle avait l’air surprise.

Pourquoi tu veux que je m'en aille ?
Oh, non j'ai dit quelque chose de mal c'est sa ?

Tu n’avais rien fait de mal, c’était moi. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas. Pourquoi me posais-tu toutes ces questions ? Pourquoi, alors que tu ne me connais même pas ?
Je me retournais vers elle, la regarda dans les yeux et lui dit sur un ton agressif

-Pourquoi toutes ces questions ? C’est un interrogatoire ?

Je me levais rapidement et parti. Je ne comprenais pas pourquoi elle voulait rester ici avec moi.
Mais, il y avait une chose que je savais, c’est que je n’avais pas le droit de l’approcher.