C’était petit, transparent, visqueux et tout vert. Je touchais ce « machin » avec ma culière et il bougea bizarrement. Je pris une bouchée et grimaça en avalant, cette chose que les gens appelaient « gélatine » avait un goût immonde. Dégoutais par ce dessert plus qu’écœurant, je pris mon plateau pour jeter les restes et sortis de la cantine.

La pose de midi était ce que je préférais dans la journée, pas pour manger mais parce que l’établissement était relativement calme. Les élèves se ruaient dans la cafétéria, laissant derrière eux des couloirs silencieux. Ce que j’aimais beaucoup moins était la nourriture qu’ils servaient, ce qui était assez problématique.
Ils pourraient faire un minimum d’efforts et nous servir des choses…mangeables.

J’avais pas mal de temps devant moi avant la reprise des cours et profiter de cette pose pour faire une activité créative ne serait pas une mauvaise idée.

Je me dirigeais vers la salle de musique pour jouer du piano et surtout m’entrainer pour un devoir que la prof de musique nous avait donné. Je ne voyais pas l’utilité de faire ce que les profs demandaient mais là, le sujet m’intéressait.
Il fallait choisir une partition existante et ensuite créer une chanson en rapport avec la mélodie choisie.
Un travail plus ou moins difficile car il fallait tout d’abord comprendre les sentiments que le musicien avait voulu faire passer dans son œuvre musicale et ensuite inventer une chanson tout en respectant les émotions du compositeur.
Pour ma part, j’avais choisi « Les étoiles tombent au dessus du lac », une mélodie à la fois douce et mélancolique.

Je marchais d’un pas nonchalant dans les couloirs silencieux. Silencieux ? Pas tant que cela finalement, c’était un son faible mais je parvenais tout de même à l’entendre. Je me rapprochais de la salle de musique et j’entendis très distinctement une personne chanter du rap. Il me semblait avoir déjà entendus cette chanson, ça devait être très certainement une chanson connu.

J’arrivais enfin devant la salle de musique dont la porte était fermée, sans doute que l’occupant n’avait pas envi d’être dérangeait. J’ouvris la porte, entrais et la referma ensuite derrière moi. La personne en face de moi était un jeune homme qui me tournait le dos, il ne m’avait sans doute pas entendu entrer, sans doute trop concentré sur sa chanson. Il chantait bien mais il lui manquait quelque chose, une chose essentielle.

Je m’assis sur la chaise à côté de moi et croisa les jambes. Je croisais ensuite mes bras sur mon torse et lui demanda sur un ton légèrement hautain :

- tch…t’appel ça de la musique ?

Assis sur la chaise, jambes et bras croisés, j’observais toujours ce jeune rappeur qui à mon avis, prenait plus cette activité comme un passe-temps que pour autre chose. Ma « critique » le fit sursauter, il se retourna brusquement vers moi et me répondit avec un petit sourire :

- Hum... C'est qu'un début, t'inquiète pas !

Un début disait-il ? Même pour un début, ce n’était pas suffisant. Il faut savoir mettre tout son cœur et toute son âme dans le chant dès le début d’un échauffement et c’est ce qui fait toute la différence entre les personnes douées et…les autres.

Je levais un sourcil et lui demandais avec un sourire narquois :

-Et, tu en es fier ?

Je me levais et me dirigeais vers l’une des fenêtres d’un pat nonchalant, les mains dans les poches de mon pantalon. Je lui répondis sans lâcher des yeux le ciel :

-Tu souhaite probablement devenir chanteur, n’est-ce-pas ?

Je tournais légèrement ma tête vers lui et le regardais du coin de l’œil :

-Croit-tu vraiment que les chanteurs connues se contentent de ça quand ils s’échauffent ? Si c’était le cas, Ils n’auraient jamais puent devenir des professionnels et seraient restés de simple amateurs.

Je me retournais complètement vers lui et rajoutais :

- Tu as l’air de te vanter en disant que ce n’est qu’un début, non ? Alors, qu’attends-tu pour me montrer ce que tu vaux vraiment ?

Je tournais toujours le dos au jeune homme, lui posant deux questions sans même me tourner pour le regarder. Il me répondit :

- Oui

Oui quoi ? Oui, il était fier de son rap ou oui, il voulait devenir chanteur ?...mnh…probablement les deux.
Je lui avais donné mon point de vue, lui disant que les chanteurs, aujourd’hui connus, ne se contentaient pas de ça, même pour un échauffement.
Il me répondit :

- Ecoute... Je ne faisais simplement que de chanter une musique d'un rappeur américain connue ... Et comme on dit, les débuts ne sont jamais tip top. Alors, pas besoin de me rabaissez plus en disant que je ne m'y mets pas du mien alors que si... Seulement, tu le vois pas. Car je suis débutant.

S’il n’était pas capable d’accepter les critiques alors mieux valait pour lui qu’il ne commence pas de carrière dans le chant. Ce monde était truffé de personnes qui n’hésitaient pas à rabaisser dans l’unique but de prendre la place des autres.
Je regardais toujours le ciel et lui dit :

- Tch…Et tu crois vraiment que dans le monde ou tu veux entrer, tu ne seras pas rabaisser ?

Je rajoutais sans me retourner :

-Si tu supporte pas les critiques qui pourraient te servir à t’améliorer, alors comment prendras-tu celles des personnes qui penserons uniquement à te déstabiliser pour prendre ta place sur le devant de la scène ?

Je me retournais pour lui dire de me montrer ce qu’il valait pour savoir si oui ou non, il avait des raisons de se vanter. Il serra le poing et me répondit en me regardant droit dans les yeux, comme une sorte de défis :

- Je peux te chanter un rap où j'arrive très bien à chanter

Je souris et alla m’asseoir sur le tabouret devant le piano, posant mon coude sur les touches et croisant les jambes, je lui répondis avec un sourire narquois :

- Mais, je t’en pris. J’ai hâte de savoir ce que tu vaux

Certaine personnes auraient pu dire « mais de quoi tu te mêle, toi ? » ou simplement me coller un bon coup de poing, histoire de me faire taire. Détrompez-vous, ce n’était pas ce que je recherchais !
J’aurais pu simplement m’asseoir au piano et jouer tout en l’ignorant mais après tout, pourquoi ne pas lui donner mon point de vue. J’avais sans doute étais un peu trop brutal avec mes mots, l’ayant sans doute vexé mais je lui ai rappelais que je ne serais pas le dernier à le critiquer car dans le monde de la musique, il sera critiquer par des gens qui voudrons simplement le blesser.

- Quoi que je fasse. Je réaliserais mon rêve. Et ça, personne ne m'en empêchera. Je n'aime peut-être pas les critiques mais bon, ça peut servir comme tu dis.

Il avait de l’ambition et il était assez têtu pour ne pas s’arrêter à mis chemin de son rêve, il avait presque tout pour réussir, je dis bien « presque ».
Je me levais, pris place sur le siège du piano et lui ai dit que j’avais alors hâte de savoir ce qu’il valait vraiment. Sérieusement, je voulais vraiment savoir jusqu’ou il pouvait aller avec sa voix.
Il fit un petit sourire. Il paressait sur de lui, allait-il réussir à m’impressionner ? Il brancha un micro et s’échauffa brièvement la voix….Oh, ça rigolait plus maintenant !

Il commença à chanter un rap en anglais d’une voix forte et dur. Je connaissais cette chanson, elle était assez connue et le chanteur avait un sacré succès.
Une fois la chanson fini, le jeune homme me regarda. Je taper lentement dans mes mains pour le féliciter un minimum

-pas mal, très belle chanson

Je cessais de « l’applaudir » et me levais

-mais ce n’est pas toi qui la créée

Je mis mes mains dans mes poches et m’avança vers lui

-Tu sais ce qui fait la différence entre un chanteur qui créée ses propres chansons et un chanteur qui ne fait qu’interpréter ?

J’étais à présent à quelques centimètres de lui

-La passion ! Quand tu invente une chanson, tu y mets des sentiments et quand tu la chante, tu retrouve les sentiments qui t’on permit de la créer et c’est ça qui fait toute la différence.

Je posais mon doigt au niveau de son cœur

-Si tu sais pas créer, si tu sais pas chanter avec ton âme, alors te berce pas d’illusions moustique et cours pas après des rêves inutiles car tu vas te casser la gueule avant même d’atteindre ton public.

J’avais soigneusement choisis mes mots, ce que je disais n’était pas facile à entendre mais j’étais sûr qu’il pouvait y arriver.

-sa t’énerve ce que je te dis, hein ? Tu veux me refaire le portrait ? Alors prends ton micro et cette fois, donne tout ce que t’as !

Toujours face à lui, le doigt posé au niveau de son cœur, lui donnant mon avis sur son éventuel avenir et me posant des questions sur cet individu.

- Tu te rends pas compte de ce que tu me dis la... Tu dis que je suis un moustique, alors que je ne suis qu'un débutant dans le monde de la musique. Et puis, c'est déjà bien que je suis arrivé à chanter la chanson d'un rappeur célèbre. Mais un jour, je serais comme lui ! Tu verras. Je ferais tout pour être un des meilleurs groupes. Même si je n'arriverais pas à la cheville des groupes les plus connus, j'y arriverais !

Alors comme ça, il voulait être l’un des meilleurs mais pourquoi pas « le » meilleur, mnh ?
Il voulait tout faire pour y arriver mais, il se rabaissait lui-même. Sa façon de pensée était, comment dire, assez paradoxale.
Je m’écartais de lui, lui tournant une fois de plus le dos.

-Bien sur que si…, Tournant uniquement la tête pour le regarder en souriant, ajoutant,…je me rends compte de ce que je dis.

Effaçant mon sourire aussi rapidement qu’il était apparu, marchant vers une table et m’assis dessus, posant mes pieds sur la chaise devant moi et l’observa à nouveau.

-Je me demande si tu te rends compte, toi, de ce que tu dis.

Mettant mes mains dans mes poches, c’était devenu une habitude héhé, m’appuyant contre le mur derrière moi.

-Tu dis que tu veux réussir mais que tu n’arriveras jamais à la cheville des meilleurs groupes. C’est comme partir à la bataille en sachant, avant même de commencer, que tu perdras.

Je détournais mon regard, soupirant

-C’est pas sur la chance que ton avenir vas se jouer. Si tu pars perdant, tu réussiras pas. C’est pourtant logique, non ?

J'AI FAIT UN SOUHAIT. JAMAIS TU N'ARRIVERA À LE BRISER, NON JAMAIS ET JE DIT BIEN JAMAIS

Assis sur la table, dos contre le mur et les mains dans les poches, je n’étais pas près de changer de position. Pour être tout à fait franc, je m’ennuyais ferme, ne comprenant pas la soumission de ce jeune homme face à mes paroles blessantes, mais vrai. Car oui, tout ce que je lui ai dit était dur à entendre, mais ça avait le mérite de ne pas être des mensonges.

« Dit que je suis une grosse merde et que ma place dans le monde de la musique ne me convient pas ! »

Je ne pus retenir un soupire exaspéré et lui répondit calmement, d’une manière plus douce.

-J’ai jamais dit que t’étais une grosse merde

Je me levais après m’être étiré et avança vers lui, fallait que j’essaye d’être gentil sinon il allait finir par vraiment échouer et ce serait con que ça soit à cause de moi.
Une fois à côté de lui, je passais un bras autour de ses épaules et l’entraîna vers le piano pour être sur qu’il me suive. Une solution qui ne lui laissait aucuns choix, mais en toute honnêteté, s’il voulait se rebeller, il l’aurait fait depuis longtemps.

-J’ai dit que t’était pas près à 200% pour entrer dans ce monde et je t’ai dit ce qu’il te manquait, il s’agit de la passion.

Prenant un tabouret près du piano et l’asseyant dessus, m’asseyant à mon tour sur le siège devant l'instrument, imposant. Je le regardais tout en pianotant avec légèreté sur les touches.

-Faut que t’apprenne à créer sinon, tu trouveras jamais ce qu’il te manque. Je vais te montrer un truc alors prend-en de la graine, moustique.

Mes yeux se fermèrent et mes doigts commencèrent à courir sur le clavier de cet instrument que j’aimais tant, faisant naître une mélodie à la fois douce et mélancolique. Ma voix s’éleva parmi le silence pour prononcer des paroles non préparées, seulement créées sur le moment, seulement créées à l’instinct.


Atemonaku hitori samayoi arukitsuzuketa
J'ai continué à errer sans but, tout seul
Kasuka na toiki o tada shiroku somete
Un faible soupir peint une caresse de blanc
Utsurikawariyuku kisetsu no sono hakanasa ni
Dans la nature éphémère des saisons qui changent
Wake mo naku namida ga koboreta
Les larmes inondèrent sans raisons
ima mo aishiteiru...
Encore maintenant je t'aime…


J’étais dans mon élément, mon univers, ne faisant plus qu’un avec la musique.


Furitsuzuku kanashimi wa
La tristesse qui ne cesse de tomber
Masshiro na yuki ni kawaru
Se change en une neige blanche et pure
Zutto sora o miageteta
Malgré tout, j'ai levé ma tête vers le ciel
Kono karada ga kieru mae ni
Avant que ce corps disparaisse
Ima,
Maintenant,
Negai ga todoku no nara
Si tu entends mon souhait
Mou ichido tsuyoku dakishimete
Je t'en supplie, serre moi fort une dernière fois


Ainsi plongé dans ma musique, le monde autour de moi n’existait plus. Plus rien n’avait d’importance.
Ma voix s’éteignit, laissant seulement mes doigts parcourir les touches pendant quelques secondes.

J'AI FAIT UN SOUHAIT. JAMAIS TU N'ARRIVERA À LE BRISER, NON JAMAIS ET JE DIT BIEN JAMAIS

Laissant mes doigts parcourir le piano, les yeux toujours fermés, l’esprit libéré. En cet instant, je n’existais qu’à travers la musique. Entrouvrant mes lèvres et laissant mon instinct guider ma voix.


Wakariaenakute nando mo kizutsuketeita
On ne se comprend pas et on se fait du mal encore et toujours
Sonna toki demo itsumo yasashikute
Même a l'époque où tu étais toujours agréable
Fui ni watasareta yubiwa ni kizamareteita
Je me suis coupé avec l'anneau soudainement renié
Futari no yakusoku wa kanawanai mama ni
Parce que nos promesses n'étaient pas acquises
ima mo oboeteiru...
Encore maintenant je me souviens…

Toozakaru omoide wa
Les mémoires qui disparaissent
Itsumademo mabushisugite
Sont tellement brillantes que toujours
Motto soba ni itakatta
J'ai voulu être plus proche
Mou nido to aenai kedo
On ne peux plus se rencontrer
Itsumo soba de sasaetekureta
Tu étais toujours près de moi pour me soutenir
Anata dake wa kawaranai de ite
Juste toi, ne change pas

Yorisotte dakiatta
On s'est tenu près l'un de l'autre
Nukumori wa wasurenai de ne
N'oubli pas cette chaleur
Chigau dareka o aishitemo
Même si tu aimes quelqu'un d'autre
Saigo ni kiita anata no koe o
Je ne laisserais jamais partir le son
Kono mama zutto hanasanai mama
De ta voix quand je l'ai entendu pour la dernière fois
Fukaku nemuri ni ochitai
J'ai envie de tomber dans un sommeil profonds

mou ichido tsuyoku dakishimete...
Je t'en supplie, serre moi fort une dernière fois


Ma voix s’éteignit peu à peu, laissant les dernières notes de musiques nous séparer du silence. Rouvrant doucement les yeux et me tournant pour regarder le jeune homme, je le vit la tête baissée et les yeux rivés sur le sol. Je souris, ravi que mon interprétation lui ai plût et me rendant compte, en perdant mon faible sourire, que mes paroles l’avaient blessé plus que je l’avais imaginé. Je posais ma main sur sa tête, un petit geste pour tenter de me faire pardonner.

-C’est de cette passion dont je te parlais, lui dis-je en frottant ma main sur sa tête.

J’ai été dur avec lui et après tout, comme il l’avait dit lui-même, c’était un débutant. Soupirant, posant par la suite ma main sur son ventre et le grattouilla.

-Ça doit sortir de tes entrailles !

Je cessais mes grattouilles et me redressa pour m’étirer.
-Tu dois te laisser aller, tu dois laisser la musique et ton âme te guider, pas l’inverse ! Quand tu chantais, tu étais maître de tes paroles. Si tu veux réellement en faire ton métier, sache que c’est pas toi qui dois guider la musique, mais c’est elle qui doit s’emparer de toi.

Je posais mes doigts sur les touches et joua quelques notes, "En clair, ça veut dire..."tournant par la suite mon regard vers lui pour lui offrit un sourire "Ne faire plus qu'un avec la musique !"

J'AI FAIT UN SOUHAIT. JAMAIS TU N'ARRIVERA À LE BRISER, NON JAMAIS ET JE DIT BIEN JAMAIS

Brutal dans mes paroles, vexant et moqueur, des adjectifs qualifiants la façon dont je l’ai jugé. J’ai été dur et un peu trop sévère avec un simple débutant qui manqué de confiance. Je n’avais pas étais tendre avec lui et je sentais que son espoir se brisé peu à peu suite à mon interprétation et notre entrevue. Il semblait, comme… déçu, par quelque chose ou par quelqu’un, lui-même peut-être.

Il releva la tête quand je posais ma main sur son crâne, sans doute surpris par cette attention soudaine, et rit lorsque je lui ai grattouillé le ventre. Cependant, son sourire s’effaça aussi vite qu’il était apparu, comme s’il n’avait jamais existé. Ce que je lui ai dit, les reproches que je lui ai faits devaient tourner en boucle dans son esprit, cela dit, il restait toujours aussi calme et silencieux. Après quelques secondes de profond silence, il soupira et se releva

« - Mouais. Bon. »

Humpf, j’aurais du m’attendre à une non-réaction supplémentaire de sa part, c’était pourtant tellement prévisible. Posant mon coude sur les touches et mon menton sur mon poing fermé, ma voix s’éleva doucement sans le regarder « Laisse-moi deviner…. » Levant finalement mon regard dans sa direction «…tu te demande certainement si tu dois rester ou partir ? », le lâchant du regard et soupirant «Si tu part sans rien dire, c’est comme si tu acceptais ce que j’avais dit, non ? ».

Je me remis debout et m’étira, me dirigeant par la suite vers le micro et le rebrancha rapidement. Une fois le son vérifié, je me retournais vers lui et siffla légèrement pour attirer son attention.

- Entraîne-toi ! Si tu pars maintenant, ça prouvera que ce que j’ai dit est vrai ». Tendant ensuite le micro dans sa direction, espérant enfin le faire réagir« Tu veux progresser ou tu préfère rester un petit moustique toute ta vie ? »

J'AI FAIT UN SOUHAIT. JAMAIS TU N'ARRIVERA À LE BRISER, NON JAMAIS ET JE DIT BIEN JAMAIS

Le micro tendu vers lui depuis quelques secondes…mnh, va-t-il se bouger et prendre se micro ? C’est pas pour dire, mais certains sont morts comme ça ! Oh, il a enfin décidé d’agir…pour écarter le micro. Pour tout avouer, ce n’est pas la réaction à laquelle je m’attendais. Aucuns mots ni expression montrer son désaccord sur tout ce que je lui ai dit. Miséricorde ! Il faut savoir s’imposer alors réagit, que diable !

Après avoir repoussé ma main tendue, il me tourna le dos et se dirigea vers une des tables, prenant avec lui une feuille et un crayon. Humpf…atelier dessin, maintenant ? Il s’éloigna d’avantage de ma personne et alla s’asseoir confortable sur une table, en espérant peut-être que je le laisse enfin seul pour ruminer dans son coin.

Humn, cette discussion prenait une tournure qui éveillée ma curiosité. Un léger sourire montrant clairement que je l’agaçais et une réplique cinglante servant à clôturer cet entretien. Il commençait à montrer une légère rébellion ? Tch. C’est pas trop tôt ! Pourquoi ne l’avait-il pas fait avant ? Je commençais sérieusement à me demander si je n’étais pas tombé sur une loque incapable de défendre ses rêves et ses convictions. Reposant le micro à terre et m’avança lentement vers lui avec un sourire en coin accrochait aux lèvres « C’est vrai ? Oh, tu me brise le cœur mon petit moustique ». Cette phrase transpirait l’ironie et je ne pus retenir un léger rire moqueur. Moi qui espéré avoir l’air crédible en ayant l’air triste, quel mauvais jeu d’acteur huhu.

Il soupira, baissa la tête sur sa feuille et commença à écrire….mnh, il a toujours pas compris l’autre moustique ! Soupirant à mon tour et arracha le crayon de ses mains d’un geste vif, le mettant par la suite dans l’une de mes poches. Je rapprochais mon visage du sien et le regarda dans les yeux « avoue que la seule chose qui t’empêche de rechanter devant moi, c’est la honte ! »Un sourire sadique s'était peint sur mon visage. Il était grand temps de le faire réagir et j’espérais que cette rencontre devienne amusante...

J'AI FAIT UN SOUHAIT. JAMAIS TU N'ARRIVERA À LE BRISER, NON JAMAIS ET JE DIT BIEN JAMAIS